Expérimenter, tout un programme!

Le décret des missions prioritaires de l’enseignement fondamental et secondaire, les programmes du secondaire supérieur en sciences et les commissions des outils d’évaluation recommandent de travailler la compétence « expérimenter – utiliser des procédures expérimentales » avec les élèves (FT2 mener à bien une recherche expérimentale).

Les futurs enseignants du secondaire supérieur ne sont pas toujours conscients des enjeux et de la portée des démarches scientifiques (et/ou expérimentales) qu’ils mettent en place en classe. Regarder un « C’est pas sorcier », cela équivaut-il à réaliser ou faire réaliser aux élèves une expérience en classe ?

Certains ont peur de se lancer dans des démarches expérimentales plus libres car ils craignent la question dont ils n’auraient pas réponse immédiate ou la piste expérimentale qu’ils n’auraient pas anticipée. D’autres craignent l’expérience qui rate, la saleté, le désordre et le bruit. D’autres encore mentionnent le matériel, difficile à rassembler et surtout à transporter, le temps nécessaire pour mener à bien certaines expériences (p.ex. germinations)…

Sous l’intitulé « expérimentons », les manuels scolaires proposent différents types d’outils. Est-ce que ces démarches correspondent réellement à cette compétence ? Est-ce l’élève qui expérimente ? Quel est l’apport de ce type d’outils ?

En proposant différents ateliers « expérimentaux » aux participants, nous voudrions attirer l’attention sur ces différents points et réfléchir ensemble à ces questions :

 Quel est le statut réel de la démarche proposée aux élèves ?
 Quelle est la part de l’élève dans la construction de son apprentissage? Quel est le rôle de l’enseignant ?
 Quels sont les avantages à travailler par ce type de démarches pour l’enseignant et pour ses élèves?
Quelle image de la science et du scientifique véhicule-t-on à travers notre façon de travailler la compétence « expérimenter » en classe ?