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Abstract :
[fr] Les manifestations du trac sont physiques, cognitives et comportementales. Elles varient selon
le genre, la tâche et le public. Notre étude tente de les mettre en évidence chez 26 étudiants
produisant un morceau « a capella » pendant leur examen de solfège. 4 mois avant l’examen
(T1), le jour avant (T2) et le jour de l’examen (T3), chaque étudiant a évalué son degré de
nervosité, complété les échelles de Cungi et expliqué sa stratégie de coping. Des mesures
objectives ont été relevées. Au T3, 3 experts dont une logopède les ont notés. Tous les sujets
obtiennent des résultats significativement plus élevés au T3 pour leurs degrés de nervosité et
l’intensité. Les notes des juges sont corrélées à celle de la logopède (rho: 0,71/0,79).
Au T3, plus les femmes évaluent hautement leur nervosité, plus le juge 2 l’évalue hautement
également (rho: 0,84). Plus les scores aux échelles de Cungi sont élevés plus le degré de
perfectionnisme l’est aussi (rho: 0,87; 0,81; 0,57). Plus le temps d’exécution du morceau est
long, plus les notes attribuées par les juges sont faibles (rho: -0,69).
Au T3, plus les hommes ont un degré de nervosité élevé plus les juges perçoivent du trac, plus
les scores à l’échelle de Cungi et leur degré de perfectionnisme sont élevés (rho:0,69/ 0,65/
0,72/ 0,68). Plus le Jitter augmente, plus la perception du trac par le juge 2 est élevé (rho:
0,68). Plus le HNR augmente, plus le degré de trac attribué par les juges est important (rho:
0,71) et plus la note de la logopède est faible (rho : -0,71). Plus le Jitter est élevé, plus les
notes des 3 juges sont faibles (rho:-0,78/-0,79). 73 % des étudiants utilisent un coping
cognitivo comportemental et 16 % une stratégie médicamenteuse. Le trac se manifeste mais
différemment en fonction du genre.