Abstract :
[fr] L'Entre-Sambre-et-Meuse a été le siège d'une épidémie de néphropathie épidémique à Hantavirus (NE) en 199293. Cinq cas ont été rencontrés au CHU de Liège en moins d'un an. Le virus responsable de cette affection appartient à la famille dès Hantavirus dont il existe huit sérotypes aux caractéristiques propres en terme de vecteur (rongeurs), de distribution géographique et de pathogénicité. Les pathologies induites chez l'homme vont de la néphropathie épidémique à Hantavirus - d'évolution le plus souvent bénigne- au syndrome pulmonaire à Hantavirus (SPH) - fréquemment mortel - en passant par la fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) de sévérité intermédiaire. Dans nos contrées, on rencontre le sérotype Puumala dont le vecteur est le campagnol roussâtre. L'homme s'infecte par inhalation de particules contaminées et développe dans un pourcentage non précisé des cas, après une période d'incubation de 1 à 3 semaines, un tableau clinique de néphropathie épidémique à Hantavirus. Celui-ci se caractérise par l'apparition brutale d'une fièvre, de myalgies diffuses, de douleurs abdominales et/ou lombaires et de céphalées. Apparaissent ensuite à des degrés divers: nausées et vomissements, oligurie, myopie aiguë, toux,diathèse hémorragique, diarrhée... Biologiquement, on observe l'association d'une insuffisance rénale aiguë et d'une thrombopénie. L'évolution est spontanément favorable dans les deux à trois semaines. Le diagnostic suggéré par la clinique sera confirmé par la sérologie. La physiopathologie de l'insuffisance rénale et de la thrombopénie fait intervenir des interactions complexes entre l'hôte et le virus. Il n'existe pas de thérapeutique spécifique pour la néphropathie épidémique à Hantavirus. Les formes plus sévères (SPH et FHSR) peuvent bénéficierd'un traitement par Ribavirineen iv.
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