De l'office de la Trinité pour le diocèse de Liège au Xe siècle. Liège, Metz, Mayence, Saint-Gall

La tradition liégeoise reste attachée à la personne de l’évêque Étienne (901-920) qui, à l’aube du Xe siècle, montait sur le siège de saint Lambert. Son œuvre a joui d’une renommée certaine au fil des siècles . Elle a connu un grand succès mesurable à l’aune des copies manuscrites dont elle a fait l’objet. On reconnaît désormais à cet évêque un rôle non négligeable dans la diffusion d’un procédé musical mis au point, dans le courant du IXe siècle, dans les abbayes d’Elnone et de Saint-Thierry de Reims. Pourtant, Étienne de Liège n’a, de toute évidence, pas fait école dans la cité mosane . On douta même longtemps de la part qui fut effectivement la sienne dans la composition de ces œuvres. Cet article s'interroge sur les motifs de cette remise en cause des qualités littéraires et musicales du dernier évêque carolingien liégeois. Quelle image ce prélat laissa-t-il à ses ouailles et à ses successeurs ? Quelle influence exerça-t-il réellement sur la production musicale et liturgique ultérieure ? Notger contribua-t-il à la diffusion de son œuvre ? Cet article propose quelques éléments de réponses à la lumière d'une étude de la tradition manuscrite de l'office de la Trinité.