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Abstract :
[fr] En façade de la cathédrale de Strasbourg, les vastes portails abritent un nombre impressionnant de statues et de reliefs. Ils constituent l'un des plus grands "programmes iconographiques" de l'époque gothique. Sans doute toutes les sculptures ne remontent-elles pas au dernier quart du XIIIe siècle. La Révolution est passée par là. mais l'iconographie des éléments récents reflète bien le projet gothique original - c'est ici démontré. L'ensemble sculpté strasbourgeois est présenté de façon systématique, permettant au lecteur d'identifier les personnages et les scènes. Certains d'entre eux, certaines d'entre elles lui sont bien sûr familiers. Mais pas tous - loin de là. Quoi qu'il en soit, à passer en revue ces statues et ces reliefs, il découvre un ensemble profondément original. La déclinaison strasbourgeoise des sujets, le poids qui leur est coonféré, la façon de les articuler les uns par rapport aux autres sont souvent très novateurs. Dans une sorte d'invitation au voyage, de multiples comparaisons avec d'autres ensembles iconographiques, d'Ile-de-France en Thuringe, permettent de s'en rendre compte. Les raisons de cette originalité strasbourgeoise sont sans doute multiples. L'auteur lance des pistes. Il revient d'ailleurs sur l'attribution traditionnelle à l'un des plus grands philosophes et théologiens de son temps, Albert le Grand. Le vocabulaire et la syntaxe iconographique exploités aux portails occidentaux de la cathédrale alsacienne les inscrivent en tout cas parfaitement dans le contexte et spirituel de la fin du XIIIe siècle. des clichés inédits servent remarquablement le propos, par ailleurs enraciné dans un catalogue raisonné.