Abstract :
[en] During his Italian journey, which aimed at confirming to Ferrante of Aragon, king of Naples, his elevation to the title of knight of the Golden Fleece, the Bastard Antoine multiplied the visits, the contacts, in Savoy, in Milan twice, in Naples, in the papal court, in Florence, in Venice and in Ferrare. He revealed himself a very pleasant person everywhere he stayed and, in return, was welcomed with the greatest consideration. Whatever may have been, in the name of his brother, the diplomatic relations struck up by the Bastard with the Italian sovereigns, and whatever design they had, either creating an irrepressible strike force against France, or stirring up the most stunning of coalitions against its king by the conclusion of a most politically profitable marital union or by the gift of the Golden Fleece, even if Antoine was able to recruit a few soldiers and weapons, since they took place while the siege of Neuss was dragging on miserably, all these attempts remained in vain in fine. In 1482, the Estates of Burgundy fell to a child and Marie de Bourgogne left behind her a political situation as delicate as the one who prevailed before Sixte IV offered Antoine, by legitimizing him, the dynastic capacity to reign.
[fr] Durant son voyage d’Italie, lequel visait à confirmer à Ferrante d’Aragon, roi de Naples, son élévation au titre de chevalier de la Toison d’Or, le bâtard Antoine multiplia les visites, les contacts, en Savoie, à Milan par deux fois, à Naples, à la cour pontificale, à Florence, à Venise et à Ferrare. Il se montra très agréable partout où il fit étape et, en retour, il fut accueilli avec
les plus grands égards. Quelles qu’aient pu être, au nom de son frère, les relations diplomatiques nouées par le Bâtard avec les souverains italiens, même si Antoine fut en mesure de recruter quelque soldatesque ou des armes, qu’il se soit agi soit de fomenter la plus foudroyante des coalitions contre la France, de l’étayer en faisant présent de la Toison d’or ou par la conclusion d’une union matrimoniale politiquement des plus profitables, soit de créer une force de frappe irrépressible, alors que le siège de Neuss se traînait lamentablement, tout cela restera vain in fine. En 1482, les États de Bourgogne échoient à un enfant et Marie de Bourgogne laisse derrière elle une situation politique aussi délicate que celle qui prévalait avant que Sixte IV n’offre à Antoine, en le légitimant, la capacité dynastique de régner.