Présentation du développement méthodologique d’un nouvel indicateur de la qualité de l’air en zone urbaine – AQOI – Air Quality Observed Index

A la croisée des rénovations des centres urbains et des performances environnementales, il est parfois difficile pour les autorités locales de maintenir un budget financier et temporel de l’ordre du raisonnable. Actuellement, les rénovations urbaines ne tiennent pas compte de la qualité de l’air du site et de l’impact que pourrait avoir une éventuelle transformation de celui-ci. En effet, il n’existe pas d’indicateur, de faible coût, exprimant la qualité de l’air à une échelle locale. Les solutions proposées actuellement sont soit de la modélisation de la pollution atmosphérique, soit des campagnes de mesure, celles-ci étant symbole de consommation de temps et d’argent. C’est de ce constat qu’un projet de thèse a émergé au sein du labo SAM. L’idée est de développer un indicateur exprimant un état général de la qualité de l’air d’un site sans passer par des mesures de concentration de polluants gazeux. Il doit offrir la possibilité de choisir le meilleur site pour un projet d’un point de vue de la qualité de l’air rien qu’en implémentant celui-ci dans un Système d’Information Géographique (SIG). De plus, il doit permettre aux décideurs de sélectionner le meilleur projet de rénovation d’un site ayant le moindre impact sur la qualité de l’air.
Le développement de cet indicateur a débuté dans le projet de recherche EcoCityTools (Projet financé par la région Wallonne) pour des sites wallons. L’indicateur est alimenté par des données disponibles gratuitement sur Internet et visualisables sur SIG. AQOI (Air Quality Observed Index) est calculable pour une superficie maximale de 90 000m², soit une dimension de maille de 300mx300m. La thèse est actuellement à l’étape de validation de l’outil (sur la Wallonie mais également sur Bordeaux Métropole).
La méthodologie de construction de cet indicateur est présentée ainsi que les variables le constituant.