Prendre en compte la relation ontologique au changement dans les transtions écologiques ? Au-delà des versions réformistes versus radicales de la transition

La multiplication des travaux de recherche sur les transitions écologiques (ET) dans les années récentes souligne l’importance croissante des processus de changement. Ses recherches offrent une large variété d’interprétations, de points de vue, sur les processus clefs, les connaissances engagées, les dimensions et échelles à prendre en compte pour comprendre le changement et pour les initier, les accompagner, et les soutenir. Cette question de points de vue doit porter à la fois sur ce qu’il est nécessaire de changer (what) et comment (how) mais aussi sur l’explicitation de la vision du changement qui importe : faire résonner politique du changement et relation ontologique au changement.
Il existe de multiples propositions telles que par exemple celle de la philosophie chinoise qui oppose à un temps linéaire et au temps circulaire. Sans chercher à trancher, nous montrons comment différentes relations ontologiques au changement en tension existent voire co-existent. La perspective déterministe peut être considérée comme la perspective dominante de penser dans les sociétés occidentales depuis le XVIIIe siècle. L’utilisation du terme «open ended»(approche ouverte) renvoie à une ontologie relationnelle au changement plus récente qui est apparue avec les questions de développement durable.
Notre réflexion n’est pas de relier une ontologique à une vision de la transition mais plutôt de voir comment ces perspectives du changement impactent la manière dont les acteurs traitent de la transition écologique en considérant notamment les dimensions de trajectoires, complexité, gestion.