[fr] Il ne se passe plus de semaine sans que soient évoquées au journal (radio ou télévisé) des manifestations de protestation et ce, principalement dans les pays du Sud : c’était le cas en février à Ouagadougou, à Dakar, à Douala et au début du mois d’avril au Caire. Tous ces mouvements ont pour dénominateurs communs la hausse des prix (carburant, produits de base : riz, savon, huile, blé, maïs, pain) qualifiée au nord de « baisse du pouvoir d’achat » et au Cameroun de « quatre crises en une » . Sa conséquence, c’est son impact sur les populations à faible revenu, particulièrement les pauvres : abandon de l’école par les enfants ; chômage des jeunes; délinquance ; augmentation du banditisme ; violences et surtout la recrudescence des maladies et de la faim.
Ne pas avoir faim, n’est ce pas un droit humain ? Ne peut-on pas considérer le droit à l’alimentation comme « un élément inextricable des libertés fondamentales qui incarnent les droits humains et constituent, dans leur ensemble, les conditions minimales nécessaires à la dignité humaine » ? En l’absence de dignité humaine, peut-on parler de droit au développement ? Peut-on parler de droit au développement et spécifiquement des droits de l’homme dans des contextes de pauvreté ? Comment dans ces conditions, peut-on amener nos populations à s’approprier des droits civils et politiques ou des droits économiques, sociaux et culturels en vue d’un réel développement ?