No document available.
Abstract :
[fr] Fondé en 1622 et financé par la marquise de Verneuil, ce couvent de chanoinesses régulières de Saint-Augustin, voisin de l’hôtel du Carnavalet, devient rapidement un salon spirituel aux portes duquel se pressent l’aristocratie et la bonne société parisienne. Malgré un attachement farouche à la clôture, la fondatrice Marie Agnès Dauvaine entretient des relations suivies avec les dames de la Cour et les plus grandes figures de la Réforme catholique installées ou de passage à Paris. Sa biographie, la chronique du couvent et d’autres riches fonds d’archives permettent de reconstituer le réseau de Parisiennes gravitant autour de cette communauté et de mesurer son degré d’implication dans la vie religieuse, politique ou culturelle de la capitale, tout au long du XVIIe siècle, notamment à l’occasion de la profession de la maréchale de Ranzau ou pendant la captivité de la mère Angélique de Saint-Jean Arnauld d’Andilly. Après l’examen de ce réseau féminin et de ses interactions avec d’autres lieux de sociabilité parisiens, on analysera les différents bâtiments, aujourd’hui disparus, mais documentés par des sources écrites et iconographiques restées jusqu’à présent inédites.