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Abstract :
[fr] Comme J. Arnold et différents spécialistes l’attestent, le facteur émotionnel favorise l’environnement de l’apprentissage. L’on apprend plus vite, plus intensément et plus profondément. Alors, lorsqu’ un apprenant francophone – qui vit avec une conception du monde occidentale (notamment à la française) - rencontre une langue « lointaine », celle de l’autre civilisation, à savoir une langue qui réfléchit à la verticale, qui ne précise pas le sujet, qui est à la fois laconique et équivoque…bref, celle qui se trouve à l’opposé de l’horizon cartésien, quel genre d’alchimie se produirait ? Et quel est le rôle de l’enseignant dans tout cela ?
Dans cet exposé, des réflexions issues de l’expérience de l’enseignement du japonais pour le public francophone de ces 5 dernières années seront passées en revue. La rencontre entre ces deux langues, très différentes, ne pourra point se faire sans provoquer de « choc » culturel. Et ce choc même, semble-t-il, constituerait l’élément décisif qui favorise l’environnement de l’apprentissage du japonais, la langue souvent qualifiée d’être très éloignée du français par son côté ambigu, obscur et qui cherche l’harmonie plutôt que la distinction.
Parmi les différents facteurs qui influenceront l’impact émotionnel dans l’apprentissage du japonais par les Francophones, le choix adéquat de matières (corpora) sera particulièrement mis en avant. Quelques corpora propres à la langue japonaise (ex : onomatopées, façons de dire « non » à la japonaise, dictons) semblent être pertinents afin d’éveiller la curiosité de l’apprenant. Et ce déclic générerait l’intérêt chez ce dernier, ce qui l’incite à travailler consciencieusement cette nouvelle langue. Notre exposé aspire également à suggérer que cette prise de conscience linguistique – acquise grâce à l’apprentissage d’une langue étrangère – amènerait l’apprenant à réfléchir sur des caractéristiques de sa langue maternelle et de son fonctionnement, ancrés dans une culture et une société définies.