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Abstract :
[fr] Au départ il y a cette question : Comment faut-il parler des animaux, les présenter, les interroger, faire la science des animaux, etc., de manière à favoriser une (re)connaissance de leur altérité, pour leur donner voix, et quelles sont les implications sur notre manière d’habiter la terre ? Il faut se demander comment développer et favoriser une pratique éthique au sens non pas de « principe » éthique théorique, mais au sens de savoir-faire éthique, ancré dans l’action, qui ouvre à l’altérité des vies animales.
Plusieurs éléments théoriques peuvent être rassemblés dans cet objectif :
1- La notion de malentendu, qui donne en principe voix aux animaux, puisqu’elle suppose que la communication repose sur une pluralité de voix et de points de vue. Quelles sont les conséquences de cette manière d’envisager les choses sur les pratiques associant des animaux ?
2- La rupture des frontières disciplinaires arbitraires entre sciences sociales et sciences naturelles. Il faut faire plus que « faire entrer les animaux en sciences sociales » car le risque est de faire tout simplement des "cultural studies » aménagées, sans redonner aux animaux l’agentivité qui est la leur. Je propose de faire une socio-anthropologie des singes, ce qui ne manquera pas de faire surgir de nouveaux faits.
3- La communication infra-verbale et ce qui nous relie aux animaux. Il s’agit ici de notre parenté avec les autres animaux sur le plan des compétences sociales, affectives et communicatives.