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Abstract :
[fr] La douleur est une expérience éminemment subjective et intime vécue par la personne qui la ressent et rapportée à l’autre qui l’entend… s’il écoute.
Chaque douleur est simultanément une sensation, une émotion, une cognition et un comportement. Ces composantes sont profondément intriquées, d’où la difficulté pour certains soignants d’accepter que la réalité de l’expérience douloureuse puisse être remise en cause en l’absence de lésion tissulaire objectivable. A la problématique de la douleur qui perdure dans le temps (au-delà de six mois) s’ajoutent des aspects socioculturels et les croyances que chacun y attache.
Les conséquences d’une douleur qui persiste dans le temps sont nombreuses : dysfonctionnement du système nerveux qui transmet l’information « douleur » vers le cerveau, évitement d’activité, hyperfocalisation sur la douleur, dysfonctionnements émotionnels et troubles du sommeil. Ces modifications entraînent le patient « douloureux chronique » vers un cercle vicieux où le retrait socioprofessionnel, la focalisation sur la douleur, l’anticipation négative et le catastrophisme isolent le patient.
La complexité de la douleur chronique requiert souvent une approche multidisciplinaire et multimodale, avec en plus une collaboration étroite et active soigné/soignant afin de cibler au mieux les besoins des patients.
Pour arriver à un programme de traitement intégré, il reste utile que le patient lui-même se fixe des objectifs concrets qui seront pour lui des signes d’amélioration de son problème « douleur ». Les soignants, dans une communication ciblée et orientée, proposent ensuite des stratégies de meilleure gestion du problème que les patients doivent effectivement tester concrètement dans leur vie de tous les jours.
Lors des séances d’apprentissage d’auto-hypnose, ces stratégies sont intégrées tout à fait naturellement. L’utilisation régulière de l’auto-hypnose permet au patient une autonomie de gestion du problème, le valorise et le responsabilise.
