L’animation à l’épreuve de la danse : Norman McLaren ou la conquête du chorégraphique

Figuremajeure du cinéma d’animation artisanal et expérimental, Norman McLaren, à travers l’apprentissage de multiples techniques d’animation (dessin animé, stop motion, pixillation, pellicule peinte ou grattée, expositions multiples...) n’a cessé d’étudier le mouvement. Si le cinéaste a, d’une part, émis un certain nombre de rapprochements entre la figure de l’animateur et celle du danseur, et, d’autre part, livré une œuvre qui fait date dans l’histoire du film de danse (le célèbre Pas de deux, 1968), c’est à une question moins apparente sur les liens entre danse et cinéma que cette intervention souhaite s’intéresser. En effet, à travers le commentaire d’une série de films conçus entre 1935 et 1972, il s’agira de comprendre de quelle manière la conception même du geste animé chez McLaren s’inscrit, dès ses prémisses, dans une logique d’invention chorégraphique.