Impacts de champignons entomopathogènes sur la biologie et le comportement de la punaise diabolique (Hemiptera, Pentatomidae)

Halyomorpha halys Stål, la punaise diabolique, est une espèce invasive préoccupante en provenance d’Asie de l’Est. En moins de 15 années, elle a colonisé près de l’ensemble des Etats-Unis d’Amérique, occasionnant des pertes de rendement considérables dans les vergers et les cultures en champs ainsi que des nuisances dans les habitations durant l’hiver. La punaise diabolique a été recensée en Suisse en 2007, et il est à craindre qu’elle colonise la presque totalité de l’Europe d’ici 2020. Cette étude a pour objectif de prévenir l’installation de la punaise diabolique dans les pays européens en se focalisant sur le contrôle biologique.
Des scientifiques américains ont développé une stratégie « attirer et tuer » basée sur la phéromone d’agrégation de la punaise diabolique et des pesticides. D’autres ont montré l’efficacité d’un champignon pathogène d’insectes (Beauveria bassiana strain GHA. Afin d’établir un contrôle rapide du ravageur en Europe, compatible avec l’agriculture biologique, une idée serait de combiner l’effet attractif de la phéromone d’agrégation et l’application de spores de B. bassiana. Dans cette étude, l’impact du champignon sur la mortalité de l’insecte et son autodissémination sont évalués.