Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Stratégies innovantes d’adaptation à la variabilité et au changement climatiques au Sahel : cas de l’irrigation de complément et de l’information climatique dans les exploitations agricoles du Burkina Faso
Zongo, Bétéo
2016
 

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ZONGO_Bétéo_Thèse_2-mars-2016.pdf
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Keywords :
Adoption des innovations; Irrigation de complément; Information climatique; Poches de sécheresse; Agriculture pluviale; Besoin céréalier; Modèle bioéconomique; Modèle économétrique; Burkina Faso; Innovation adoption; Supplemental irrigation; Climate information; Rainfed agriculture; Dry spells; Cereal needs; Bio-economic model; Econometric model
Abstract :
[fr] Dans les pays sahéliens, les agriculteurs, la communauté scientifique, les Etats et leurs partenaires sont à la recherche de nouvelles pratiques agricoles pour faire face aux conséquences des poches de sécheresse aggravées par les changements climatiques. Afin de contribuer à relever ce défi, cette étude s’est intéressée à la problématique de l’adoption des innovations agricoles dans les zones sahélienne et soudano-sahélienne du Burkina Faso. Parmi les innovations prometteuses, l’étude a exploré les possibilités de diffusion de la pratique de l’irrigation de complément à partir de bassins individuels (ICBI) et d’utilisation de l’information climatique (IC) dans les exploitations agricoles. La démarche adoptée au cours de cette étude a consisté à collecter des données auprès d’un échantillon de ménages agricoles à travers les enquêtes et à conduire des expérimentations sur la pratique de l’ICBI et sur l’utilisation de l’IC en agriculture pluviale. Outre les statistiques descriptives usuelles et les analyses de variances, le modèle Logit multinomial a été utilisé pour analyser les déterminants de la diffusion des innovations agricoles. Les facteurs d’acceptabilité de l’ICBI dans les exploitations agricoles ont été déterminés à partir du modèle Logit binaire. La rentabilité économique de la pratique de l’ICBI a été évaluée. Le modèle de sélection d’Heckman associé à l’approche d’évaluation contingente a été employé pour analyser le consentement des ménages à utiliser l’IC. Des simulations ont été réalisées à partir d’un modèle bioéconomique afin de proposer des mesures techniques et politiques pour contribuer à faciliter l’adoption de ces innovations agricoles. L’étude montre qu’au terme des quatre décennies de diffusion, le taux d’adoption est de 69,3% pour les cordons pierreux, 49,1% pour le zaï, 39,1% pour les semences améliorées et 26,2% pour les bandes enherbées. Le taux d’adoption des autres innovations (demi-lunes, diguettes, paillage) est inférieur à 10%. Selon l’analyse des facteurs explicatifs, les faibles niveaux d’organisation et d’accès des agriculteurs aux services des agents de vulgarisation constituent les contraintes significatives à l’adoption de ces innovations agricoles. La majorité des ménages (78,4%) estime que la pratique de l’ICBI constitue une alternative intéressante pour atténuer les effets des poches de sécheresse sur la production agricole. L’évaluation agronomique montre que la pratique de l’ICBI permet d’accroître le rendement du maïs de 1,08 T/ha (88,3%) comparativement à la situation sans irrigation. Le surplus de production de maïs obtenu avec cette pratique peut combler les besoins céréaliers mensuels de 17 personnes et dégager une marge brute de 178 483 F CFA par campagne agricole. L’estimation de la valeur actuelle nette, du taux interne de rentabilité, du délai de retour sur investissement et de la marge nette montre que la rentabilité de la pratique de l’ICBI dépend du type de bassin construit. Par ailleurs, la majorité (93%) des ménages estime avoir besoin de l’IC pour orienter leur prise de décisions. Environ 64% des ménages consentiraient à payer pour en bénéficier. Les expérimentations montrent que le surplus de production du maïs et sorgho obtenu à partir de l’utilisation de l’IC satisfait les besoins céréaliers mensuels de 7 personnes en moyenne par rapport aux prévisions saisonnières traditionnelles. Les simulations indiquent que la pratique de l’ICBI en année moyenne permet d’accroître le revenu espéré de 26,5% (133 030 F CFA) comparativement à la situation sans irrigation. Les politiques agricoles de vulgarisation examinées concernent six modalités de subvention et l’instauration d’un système d’octroi de crédit aux ménages pour le financement de l’ICBI. La mise en oeuvre de ces politiques contribuera à faciliter l’adoption de l’ICBI à grande échelle. Les acteurs de la recherche-développement devraient expérimenter la combinaison de l’ICBI et de l’IC.
[en] The Sahelian farmers, the scientific community, government and development partners are actively looking for new farming practices to mitigate the consequences of dry spells probably exacerbated by climate changes. To contribute for this challenge, this research examines the issue of agricultural innovations’ adoption in the Sahelian and Sudano-Sahelian zones of Burkina Faso. Among promoting agricultural innovation, the study explored the possibilities to popularize the practice of supplemental irrigation from individual basins (ICBI) and the use of climate information (CI) in the farms. The approach developed is threefold. Data were collected from farm households through surveys and conducting experimentation of ICBI and use of CI in rainfed agriculture. In addition to the usual descriptive statistics, analysis of variance, the multinomial logit model was used to analyze the determinants of the agricultural innovations dissemination. Determining factors of farmers’ willingness to adopt ICBI were identified using a logistic model. The criteria for partial budgeting were used as tools for assessing the economic viability of ICBI. The Heckman model associated with the contingent valuation approach was used to analyze famers’ willingness to use CI. Simulations were made from a bio-economic model to test some policy instruments for the adoption of these new practices. After four decades of diffusion (1974-2013), the adoption rate is estimated at 69.3% for stone bunds, 49.1% for zaï, 26.2% for grass strips and less than 10% for half-moons, bunds land and mulching. The low level of farmers’ organization and access to agricultural services were the major constraints to their adoption. Over 65% of the farmers believe that ICBI is an effective way to mitigate the adverse effects of dry spells on crop yields. After three years, the experiments showed that this innovation in family farms increases maize yield by 1.08T/ha (88.3%). Maize production surplus achieved with ICBI can fill the monthly cereal requirements of 17 people on average and increases the gross margin by F 178,483 CFA compared to the situation without irrigation. The review of the net present value, internal rate of return and the net benefits increase ratio showed that the profitability to practice supplemental irrigation depends on the types of basins. From the sampled farmers, 93% of them required CI to guide their decision in planning agricultural activities. About 64% of the farmers are willing to pay for CI. The experiments reveal that the surplus of maize and sorghum yield obtained with the use of CI meets the monthly cereal requirement of 7 persons on average compared to traditional seasonal forecasts. The simulations indicate that the ICBI in middle year increases the expected income of 26.5% (F 133 030 CFA) compared to the situation without irrigation. The tested policies include six types of grant and the establishment of a system for granting credit to farm households to finance the supplementary irrigation device. The implementation of these policies should facilitate the adoption of ICBI at a larger scale. The researchers and development actors should pursue the experimentation on the combination of ICBI and CI.
Disciplines :
Agriculture & agronomy
Author, co-author :
Zongo, Bétéo ;  Université de Liège - ULiège > Form. doct. sc. agro. & ingé. biol.
Language :
French
Title :
Stratégies innovantes d’adaptation à la variabilité et au changement climatiques au Sahel : cas de l’irrigation de complément et de l’information climatique dans les exploitations agricoles du Burkina Faso
Alternative titles :
[en] Innovative adaptation strategies to climate variability and change in the Sahel: Case of supplemental irrigation and climate information in agricultural farms of Burkina Faso
Defense date :
02 March 2016
Number of pages :
257 pages, 78 tableaux, 55 figures, 4 cartes
Institution :
ULiège - Université de Liège
Degree :
Docteur en Sciences Agronomiques et Ingénierie Biologique de l'Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech et Docteur en Science et Technologie de l’Eau, de l’Energie et de l’Environnement de l'Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) Spécialité: Eau
Promotor :
Dogot, Thomas ;  Université de Liège - ULiège > Département GxABT > Modélisation et développement
Yacouba, Hamma
Available on ORBi :
since 01 March 2016

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