Article (Scientific journals)
La comparaison du bâton et du porteur de bâton dans le Shâbarabhâshya
Verpoorten, Jean-Marie
1989In Bulletin d'Études Indiennes, 7-8, p. 261-283
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Keywords :
Shâbarabhâshya; bâton (danda); dandin; sthâlin; suffixe -in; Ch.S.Peirce; rapport indiciel; ciel; vavhe rousse
Abstract :
[fr] La règle (nyāya) du porteur de bâton (daņḍin) n’est pas inconnue du Śābarabhāṣya. Elle y est mentionnée dans des contextes de débat rituel où son rôle explicatif n’est pas facile à élucider. Daņḍin semble avoir été choisi comme exemple à cause de sa limpidité étymologique. Ainsi, dans le commentaire de Patañjali à la règle de Pāņini 8 2 83, il est rapproché de sthālin « porteur d’écuelles » synonyme d’homme de basse condition au salut duquel quelqu’un de bien né ne répond pas en allongeant pas le i du mot sthālin, comme il convient quand on veut montrer du respect. Dans le Śābara-bh., c’est dans la discussion sur la dénotation des mots que daņḍin apparaît. Il désigne par son suffixe-in le porteur d’un bâton (daņḍa). Entre les deux éléments, il y a –dirait le penseur américain, Ch.S.Peirce- un rapport évident d’indice à chose indiquée. Ce rapport indiciel ne doit pas être confondu, nous dit le même Ch.S.Peirce - ni avec le rapport « iconique » qui vaut par ex. entre l’oiseau śyena et sa reproduction en briques qui sert d’autel lors d’un rite védique -ni avec un rapport linguistique qui vaut entre le mot go « bovin » et tel animal, car le mot n’est ni indice, ni image mais un symbole. Ce rapport est sui generis ; il est celui d’une forme générique (ākṛti), laquelle ne se reflète pas nécessairement dans le nom des individus porteurs de cette forme. Plus loin dans son œuvre Śabara se demande ce que dénote le mot ciel (svarga). Est-ce le bonheur en général ou des petits bonheurs particuliers comme un bon vêtement, un bon parfum etc. ? Pour son interlocuteur, le « ciel » ne dénote que le côté agréable de diverses choses, tout comme daņḍin ne renvoie qu’à l’homme et non à son bâton En Śābarabhāṣya 3 1 12, on enjoint d’acheter le soma rituel en échange d’ une (vache) rousse ..Cette phrase est trop détaillée et risque d’être invalide par dispersion du sens sur trop de mots Pour écarter ce danger, on déclare que « rousse » suffit à dénoter une vache tout comme le bâton (daņḍa)renvoie inévitablement à son porteur (daņḍin). En Śābarabh. 4 2 18 enfin, on remet un bâton à un certain prêtre. Soit ce dernier le jetera aux détritus et le bâton perdre son statut de chose principale ; soit l’officiant le gardera et, dans la phrase qui énonce le fait, le nom du prêtre au datif devient grammaticalement plus important que le nom du bâton à l’accusatif. Ce qui inverse la hiérarchie normale des cas.
Disciplines :
Classical & oriental studies
Author, co-author :
Language :
French
Title :
La comparaison du bâton et du porteur de bâton dans le Shâbarabhâshya
Alternative titles :
[en] The simile of the stick and the stick carrier in the Shâbarabhâshya
Publication date :
1989
Journal title :
Bulletin d'Études Indiennes
ISSN :
0761-3156
Publisher :
CEDORECK, Paris, France
Volume :
7-8
Pages :
261-283
Peer reviewed :
Peer reviewed
Available on ORBi :
since 19 October 2015

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