Abstract :
[en] A large number of epidemiological and clinical studies suggest that oxidative stress plays an important role in the development of cardiovascular diseases. In this way, following reference values in plasmatic antioxidants have been determined in a group of 123 blood donors (94 males, 29 females; age: 21-64 years) living in the surroundings of Liege, Belgium: vitamin A (1.5-3.62 mmol/l), vitamin C (3.68-75.21 mmol/l), vitamin E (16.98-46.46 mmol/l), ratio vitamin E/cholesterol (3.92-8.32 mmol/mmol), selenium (0.66-1.26 mmol/l), sulphydryl proteins (216-556 mmol/l), uric acid (174-477 mmol/l), superoxide dismutase (542-852 IU/g hemoglobine), glutathion peroxidase (39.55-91.83 IU/g hemoglobine). Only a few number of subjects were found with values corresponding to high risk of deficiency in antioxidants although low values in vitamin C (< 11.35 mmol/l) and in selenium (< 0.75 mmol/l) were respectively observed in 5.69 and 10.5% of our subjects. Autoantibodies against oxidized LDL, as marker of oxidative stress, and homocysteine, as a risk factor of atherosclerosis involved in the development of oxidative stress, have also been investigated. Approximatively 40% of the population presented values higher than the superior limit mean value (20.3% > 650 IU/l in autoantibodies and 19.5% > 15.2 mmol/l in homocysteine) that are, however, not correlated with age or low levels in antioxidants. The effect of smoking (25% of the population) contributed to significantly decrease vitamin C, selenium and glutathion peroxidase concentrations by 31.9 and 13% when compared to nonsmokers. Intake of 1 to 4 fruits per day resulted in a significant increase of 56.9% in vitamin C when compared to nonconsumers (26.8% of the population). In contrast, homocysteine concentrations were significantly decreased by 21.4% in fruits consumers. Thank to the development of methods allowing the routine dosage of all these parameters, general practitioners can now easily establish the oxidative stress status of their patients and, as fonction of getting patterns, detect populations at risk of developing cardiovascular diseases.
[fr] Résumé : Plusieurs études épidémiologiques et cliniques suggèrent que le stress oxydatif joue un rôle important dans le développement des maladies cardiovasculaires. Dans cette optique, les valeurs de référence suivantes en anti-oxydants plasmatiques ont été déterminées dans un groupe de 123 donneurs de sang (94 hommes, 29 femmes, âge 21-64 ans) vivant dans la région de Liège en Belgique : vitamine A (1,5-3,62 mmol/l), vitamine C (3,68-75,21 mmol/l), vitamine E (16,98-46,46 mmol/l), rapport vitamine E/cholestérol (3,92-8,32 mmol/mmol), sélénium (0,66-1,26 mmol/l), protéines à groupement sulphydryl (216-556 mmol/l), acide urique (174-477 mmol/l), superoxyde dismutase (542-852 UI/g d’hémoglobine), glutathion peroxydase (39,55-91,83 UI/g d’hémoglobine). Des états de carence en anti-oxydants sont pratiquement inexistants au sein de cette population en bonne santé, mais des concentrations considérées comme basses se retrouvent toutefois dans 16,2 % de la population pour la vitamine C (< 11,35 mmol/l : 5,69 %) et le sélénium (< 0,75 mmol/l : 10,5 %). Les anticorps dirigés contre les LDL oxydées comme marqueur de stress oxydatif ainsi que l’homocystéine, un facteur de risque de l’athérosclérose pouvant être impliqué dans le développement du stress oxydatif, ont été analysés. Près de 40 % de la population présentent des concentrations sanguines en l’un de ces deux facteurs de risques cardiovasculaires plus élevées que la valeur moyenne limite supérieure (20,3 % > 650 UI/l pour les anticorps et 19,5 % > 15,28 mmol/l pour l’homocystéine), sans qu’il y ait toutefois de corrélation avec l’âge ou de faibles valeurs en anti-oxydants. Le tabagisme (25 % de la population) se traduit par une diminution significative de 31, 9 et 13 % des concentrations de vitamine C, sélénium et de glutathion peroxydase. Les sujets consommant entre 1 et 4 fruits par jour ont des concentrations en vitamine C significativement plus élevées de 56,9 % par rapport à ceux ne prenant jamais aucun fruit (26,8 % de la population). En revanche, les concentrations d’homocystéine sont diminuées significativement de 21,4 % chez les grands consommateurs de fruits. En conclusion, grâce au développement d’analyses qui permettent le dosage de tous ces paramètres en routine, les médecins peuvent désormais établir facilement l’état de stress oxydatif de leur patient et, en fonction du bilan obtenu, cibler des populations à risque de développer des maladies cardiovasculaires.
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