[fr] Depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2007, l’aide canadienne au développement a subi plusieurs changements, tant aux niveaux de la nature des interventions, des modes de gestion de l’organisation de l’aide, du financement des projets, de l’orientation de l’aide ainsi que des relations avec les différents partenaires du développement. En 2013, le gouvernement a annoncé la fusion de l’Agence canadienne au développement international (ACDI) au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) au nom d’une plus grande cohérence des politiques et d’une plus grande efficacité des résultats. Alors que certains y perçoivent une réelle opportunité de réformer l’ensemble de la politique canadienne pour le développement, plusieurs reconnaissent une stratégie pour aligner l’aide sur les intérêts commerciaux et diplomatiques du Canada. L’aide canadienne au développement subit indéniablement une réorientation et une remise en question profonde de ses buts, de ses objectifs et de ses principes fondamentaux. Dans cette optique, cet article présente une analyse susceptible de vérifier si la réorientation de l’aide canadienne au développement depuis l’arrivée du gouvernement Harper s’inscrit dans un souci d’efficacité et de solidarité ou d’instrumentalisation aux profits des intérêts stratégiques du Canada.
Disciplines :
Political science, public administration & international relations
Author, co-author :
Cusson, Gabrielle ; Université de Liège > Département de science politique > Relations internationales
Language :
English
Title :
L’aide canadienne au développement à la croisée des chemins; entre pragmatisme et altruisme