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Unpublished conference/Abstract (Scientific congresses and symposiums)
Un collectif en construction : le cas du CRISdoc
Bastard, Joséphine; Beuker, Laura; Colemans, Julie et al.
2015Être jeune chercheur ou chercheure aujourd’hui : quelles réalités ?
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Keywords :
collectif; doctorat; identité professionnelle; laboratoire de recherche
Abstract :
[fr] Cette communication vise à s’interroger sur la construction de l’identité professionnelle du chercheur en sciences humaines et sociales à travers la construction d’un collectif spontané émanant de jeunes chercheurs : le CRISdoc. Le Centre de Recherche et d’Interventions Sociologiques (CRIS) est un laboratoire rattaché à l’Institut des Sciences Humaines et Sociales de l’Université de Liège (Belgique). Créé dans le courant des années 1990, le CRIS s’est développé au départ d’un petit groupe de chercheurs mus par une même conception de la sociologie ; héritage de leurs liens étroits avec le Centre de Sociologie des Organisations (CSO). Ce laboratoire s’est progressivement étendu et diversifié en intégrant notamment des chercheurs en criminologie. Il est composé aujourd’hui de six académiques, deux chercheurs post-doctoraux, trois assistants et douze doctorants, ainsi que d’une multitude de chercheurs associés. Au sein du laboratoire, un groupe de travail baptisé « CRISdoc » a récemment vu le jour. Il est composé d’une dizaine de chercheurs (doctorants et post-doctorants). Il s’agit de comprendre les raisons d’être d’un tel collectif, de décrire les caractéristiques de ses membres et les objectifs inhérents à cette démarche. Le métier de chercheur, et particulièrement le processus doctoral, est un travail essentiellement solitaire. A l’exception des interactions avec son promoteur, au cours desquelles les lignes directrice de la thèse s’élaborent progressivement, le doctorant réalise son terrain seul, et traite seul de son objet de recherche. Notre lieu de travail nous rapproche cependant. Quoique nous soyons rarement tous présents, étant donné les impératifs de notre travail de terrain, nous partageons un même couloir. Celui-ci est le point de départ d’autres rencontres informelles Bien qu’étant rarement présents tous au même moment, du fait de nos impératifs empiriques et du fonctionnement relativement informel du service, nous entretenons des relations interpersonnelles régulières, à travers des activités au contenu professionnelles (séminaires, formations) mais surtout extraprofessionnelles (temps de midi, repas organisés par l’institution ou par nos soins, apéritifs improvisés, etc.). Ces échanges sont la preuve que nous ne sommes pas seuls. Pour autant, ils n’offrent que de rares occasions de procéder à de réels échanges de fond structurés. Depuis plusieurs mois, de nombreuses discussions informelles ont traité de cet aspect, et du fait qu’au-delà de nos différences apparentes, nous vivons en partie les mêmes expériences, questionnements, ou obstacles. En outre, nous partageons régulièrement, sans forcément y penser ou en parler, des cadres théoriques ou des méthodes de travail similaires. Peu à peu, l’idée de se réunir autour de ces différents sujets a commencé à germer. Le premier défi auquel nous devions faire face était étroitement lié à l’hétérogénéité du collectif. Nos profils sont, en effet, contrastés et de nombreuses caractéristiques sont à prendre en compte : l’âge (de 24 à 35 ans), la formation (sociologie, gestion des ressources humaines, sciences du travail, sciences politiques, langues romanes, histoire, droit, gestion de projets), le promoteur (cinq différents, avec leurs propres sensibilités théoriques), le type de recherche (fondamentale ou commanditée), le financement (FNRS, FRFC, ARC, PAI, BRAIN, assistanat), le champ de recherche (police, justice, enseignement, santé, emploi), l’expérience (début/milieu/fin de thèse, post-doctorat, contrats de recherche antérieurs), etc. Comment dès lors parvenir à créer un espace commun de travail et de réflexion ? Notre première réunion formelle était destinée à délimiter les contours et les objectifs de réunions futures. Malgré cette diversité, notre première rencontre a permis de distinguer une série de thématiques communes et de fixer un calendrier afin d’échanger sur différents sujets tels que l’organisation du travail empirique, l’articulation entre les apports théoriques et empiriques, la rupture épistémologique et le retour aux acteurs concernés, ou encore la distanciation par rapport au projet initial et au promoteur. À raison d’une rencontre par mois environ, réparties sur la présente année académique, nous procédons à un partage de connaissances, d’expériences et de conseils. Le séminaire « CRISdoc » est né. Reste la question des objectifs poursuivis, individuels et collectifs, explicites et implicites, d’une telle démarche. Tout d’abord, nous aspirons pour la plupart à partager nos questionnements, nos expériences afin de surmonter les obstacles rencontrés ou plus simplement de parfaire notre apprentissage du métier de chercheur. Nous considérons notre hétérogénéité comme une richesse dont chacun peut se nourrir individuellement : les plus expérimentés partageant leur vécu, les plus jeunes apportant un regard neuf. Ensuite, le CRISdoc remplit une série de fonctions secondaires, mais non moins importantes car il permet de partager ses doutes, craintes, déceptions, impasses, de relativiser ou démystifier la recherche, le tout dans une ambiance conviviale, peu contraignante et en dehors de toute pression ou jugement hiérarchique. Enfin, la question du collectif en lui-même reste ouverte : au-delà de la rencontre de nos intérêts individuels, la démarche participe-t-elle à l’émergence d’un véritable collectif, d’une identité « doctorant » au sein du service ? Ou ce partage n’est-il qu’une occasion supplémentaire de renforcer le caractère individuel de notre métier ? S’il est actuellement difficile d’y répondre de façon précise, ces interrogations conservent toute notre attention. Dès lors, cette communication vise à s’interroger de manière descriptive et réflexive sur ce processus de construction de l’identité professionnelle à un niveau individuel et collectif.
Research center :
Centre de Recherche et d'Interventions Sociologiques
Disciplines :
Sociology & social sciences
Author, co-author :
Bastard, Joséphine ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie des ress. hum. et des systèmes institutionnels
Beuker, Laura ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie de l'action publique et des problèmes du travail
Colemans, Julie ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie des ress. hum. et des systèmes institutionnels
Croquet, Alice ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie des ress. hum. et des systèmes institutionnels
Dethier, Baptiste ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Institut des sciences humaines et sociales
Dupont, Emilie ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie des ress. hum. et des systèmes institutionnels
Gérard, Julie  ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie de l'organisation et de l'intervention
Hoerner, Céline
Megherbi, Salim ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie de l'organisation et de l'intervention
Remy, Céline ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie de l'action publique et des problèmes du travail
Slomian, Cynthia ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie des ress. hum. et des systèmes institutionnels
Thunus, Sophie ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Sociologie des ress. hum. et des systèmes institutionnels
Language :
French
Title :
Un collectif en construction : le cas du CRISdoc
Publication date :
10 March 2015
Event name :
Être jeune chercheur ou chercheure aujourd’hui : quelles réalités ?
Event organizer :
Ecole des hautes études en sciences sociales
Event place :
Paris, France
Event date :
du 10 mars 2015 au 11 mars 2015
Audience :
International
Peer reviewed :
Peer reviewed
Available on ORBi :
since 24 April 2015

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