Abstract :
[en] Insects are highly dependent on odor cues released into the environment to locate conspecifics or food sources. This mechanism is particularly important for insect predators that rely on kairomones released by their prey to detect them. In the context of climate change and, more specifically, modifications in the gas composition of the atmosphere, chemical communication-mediating interactions between phytophagous insect pests, their host plants, and their natural enemies is likely to be impacted. Several reports have indicated that modifications to plants caused by elevated carbon dioxide and ozone concentrations might indirectly affect insect herbivores, with community-level modifications to this group potentially having an indirect influence on higher trophic levels. The vulnerability of agricultural insect pests toward their natural enemies under elevated greenhouse gases concentrations has been frequently reported, but conflicting results have been obtained. This literature review shows that the higher levels of carbon dioxide, as predicted for the coming century, do not enhance the abundance or efficiency of natural enemies to locate hosts or prey in most published studies. Increased ozone levels lead to modifications in herbivore-induced volatile organic compounds (VOCs) released by damaged plants, which may impact the attractiveness of these herbivores to the third trophic level. Furthermore, other oxidative gases (such as SO2 and NO2) tend to reduce the abundance of natural enemies. The impact of changes in atmospheric gas emissions on plant–insect and insect–insect chemical communication has been under-documented, despite the significance of these mechanisms in tritrophic interactions. We conclude by suggesting some further prospects on this topic of research yet to be investigated.
[fr] Chez les insectes, les comportements de recherche de nourriture ou de partenaires reposent sur leur capacité à percevoir des signaux chimiques présents dans l’environnement : c’est le cas chez les insectes parasitoïdes et prédateurs qui utilisent les kairomones émises par leurs hôtes/proies pour les localiser. Dans un contexte de changements climatiques, et plus précisément de modifications des concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre, la communication chimique entre insectes phytophages, plantes hôtes et ennemis naturels pourrait être impactée. En effet, plusieurs études ont démontré que des modifications chez les plantes dues à l’augmentation des concentrations en dioxyde de carbone et ozone pouvaient impacter indirectement les insectes phytophages, ainsi que les niveaux trophiques supérieurs. Plusieurs études se sont intéressées à l’effet des changements gazeux sur la vulnérabilité des insectes phytophages vis-à-vis de leurs ennemis naturels. Leurs résultats sont dans l’ensemble variables. Cette synthèse bibliographique indique que l’augmentation de la concentration en CO2 n’augmente généralement pas l’efficacité ou l’abondance des ennemis naturels. L’augmentation d’O3 va induire des modifications dans la production de métabolites secondaires produits par les plantes, ce qui pourrait avoir un impact sur l’attractivité des ennemis naturels. L’augmentation des concentrations d’autres gaz (SO2 et NO2) réduiraient l’abondance des ennemis naturels. En outre, l’impact des changements gazeux sur les communications chimiques plantes-insectes et insectes-insectes sont sous-documentés, malgré la prévalence de ces mécanismes au sein des interactions tri-trophiques. Les recherches futures devraient s’intéresser à ces mécanismes régissant l’efficacité des ennemis naturels, tout en tenant compte de l’intégralité du réseau trophique.
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