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Abstract :
[fr] Cet été ne laissera pas en reste les amateurs d’expositions non conventionnelles. Parmi celles-ci, la formule retenue par la fondation de La maison rouge (Paris) se démarque doublement par son efficacité et son originalité. L’équipe a choisi de se passer de la fonction traditionnelle du commissaire pour développer avec le secours de l’informatique un principe d’accrochage aléatoire des œuvres. La construction d’un algorithme mathématique, basé sur la méthode dite de Monte Carlo (allusion aux jeux de casinos), a permis d’instaurer entre les différentes pièces accrochées au mur des rapports strictement basés sur le hasard. Seule la taille des cadres fut indiquée à l’informaticien responsable du processus d’accrochage. Frappé néanmoins par certaines configurations particulièrement éloquentes (plusieurs images semblent fonctionner en écho direct), le spectateur ne peut s’empêcher de résister à l’idée même d’un montage véritablement aléatoire : comment l’algorithme aurait-il pu opérer de tels rapprochements ? D’abord surpris, on finit par accepter l’idée que notre propre sensibilité, éveillée par la proposition, favorise les mises en correspondance qui nous apparaissent ensuite évidentes. Par ailleurs, toutes les œuvres accrochées au mur ont été sélectionnées par un seul homme, Antoine de Galbert, collectionneur et fondateur de La maison rouge, dont on découvre ici la personnalité, le regard, les fantasmes et les obsessions.