Im Labyrinth der eigenen Lebensgeschichte. Krankheit und Erzählen in Wilhelm Raabes "Holunderblüte" und Theodor Storms "Ein Bekenntnis"

Les nouvelles "Holunderblüte" (1863) de Wilhelm Raabe et "Ein Bekenntnis" (1887) de Theodor Storm allient psychologie, maladie et narration. Les deux textes racontent l’histoire de médecins qui à la fin de leur vie se questionnent sur leur propre responsabité dans un épisode du passé qui changea définitivement le cours de leur existence: la maladie et la mort de l’être qui leur était le plus cher (une jeune fille chez Raabe, l’épouse chez Storm). Par rapport aux études psychanalytiques très nombreuses dans la recherche sur Storm, cette étude souhaite montrer que la profondeur psychologique des textes doit être décrite par une analyse tenant compte du rôle anthropologique de la narration. Au niveau des narrateurs, la narration a ainsi une valeur curative pour ces deux médecins souffrant de sentiments de culpabilité et souhaitant retracer leur vie comme un sentier linéaire, cohérent et imbibé de sens. Les fonctions anthropologiques de la narration (production de sens, réduction de la contingence et de l’angoisse) auxquelles font appel ces individus sont toutefois relativisées par les textes eux-mêmes qui par leur forme et par le motif du labyrinthe évoquent l’aléatoire, la contingence et l’absence de sens.