Abstract :
[en] The use of antibodies to modulate the activity of existing endocrine factors is an
immunomodulation. The meal-related intestinal signal cholecystokinin (CCK) and the
adipose tissue-produced leptin are known as satiety hormones. Their interaction induces
long- and short-terms effects. The aim of this study is to examine the zootechnical and
endocrinal effects of an active immunomodulation of both CCK and leptin. Three
experiments are realized. Two of them are single or double active immunization of rats
against the cholecystokinin 33 (CCK-33), the unsulfated cholecystokinin octapeptide (CCK-
8ns) and the leptin. The last experiment consists in injecting leptin and CCK-8ns into
immunized rats. More than 60 % of the concerned rats are really immunized against CCK-33
or CCK-8ns. Few rats develop antibodies against leptin. Very few rats respond to the double
immunization against CCK and leptin. In the first experiment, the immunomodulation of
CCK-8ns reduces food intake and growth. The leptin-immunized rats eat the most (P < 0.05).
The second experiment shows that the immunomodulation of CCK-8ns stimulates growth by
8 % in the second part of the experiment. In both experiments, all the leptin-treated rats have
a smaller feed efficiency than the control group during the second week (P < 0.05). The feed
efficiency of the control group is the highest until the fourth week. We don’t observe any
difference in weight lost between control rats, which get leptin and CCK-8ns injections, and
control rats with saline solution injections. Rats which develop CCK-8ns antibodies and get
leptin and CCK-8ns injections lose more weight than rats that develop these antibodies and
get saline solution injections (P < 0.03). The endocrinal parameters of the second experiment
show that leptin-immunized rats have more serum leptin than the control group (P < 0.03).
We note more serum IGFBP-3 in CCK-8ns- and leptin-immunized rats than the others (P <
0.001) and less T3 and T4 in their bloodstream (respectively P < 0.004 and P < 0.002). In
conclusion, the small immune response against leptin had to limit the zootechnical and
endocrinal effects. New techniques must be developed in order to generate a better immune
response essentially against leptin.
[fr] L’immunomodulation est une technique récente de régulation de l’action d’une
molécule endogène au moyen d’anticorps. La cholécystokinine (CCK) sécrétée par le
duodénum en présence du chyme et la leptine sécrétée essentiellement par les adipocytes sont
connues comme des facteurs de satiété dont l’interaction engendre des effets à court et à long
termes. Le but de ce travail est d’étudier les effets d’une double immunomodulation active de
la CCK et de la leptine, tant sur la croissance et l’ingestion que sur certains paramètres
endocriniens. Trois expériences sont réalisées. Deux essais concernent l’immunisation active
de rats envers la leptine, la cholécystokinine entière (CCK-33) et la cholécystokinine
octapeptide non sulfatée (CCK-8ns), seules ou en combinaison. Une expérience
complémentaire consiste en l’administration de leptine et de CCK-8ns à des rats
préalablement immunisés. Les immunisations envers la CCK-33 ou la CCK-8ns induisent
une production d’anticorps dans plus de 60 % des cas. Peu de rats ont répondu à
l’immunisation envers la leptine (moins d’un tiers des rats traités). Très peu de rats ont
répondu à la double immunisation cholécystokinine x leptine. Dans le 1ère essai,
l’immunomodulation de la CCK-8ns diminue l’ingestion et la croissance. Les rats
uniquement immunisés contre la leptine ont l’ingestion la plus élevée (P < 0,05). Dans la 2ème
expérience, l’immunomodulation de la CCK-8ns augmente la croissance de plus de 8 %
durant la seconde moitié de l’essai. Quel que soit l’essai, l’immunomodulation de la leptine,
seule ou en combinaison, augmente l’indice de consommation au cours de la 2ème semaine (P
< 0,05). L’administration de leptine et de CCK-8ns ou d’une solution saline au sein du lot
Témoin n’induit aucun effet tandis qu’un effet est observé chez des individus porteurs
d’anticorps anti-CCK-8ns. Les paramètres endocrinologiques de la 2ème expérience montrent
que les rats immunisés contre la leptine présentent une leptinémie supérieure à celle des
témoins (P < 0,03). Les rats doublement immunisés CCK-8ns x leptine ont des taux en
IGFBP-3 plus élevés (P < 0,001) et présentent des taux sériques en T3 et T4 plus faibles
(respectivement P < 0,004 et P < 0,002) que les autres lots. En conclusion, la faible réponse
immunitaire envers la leptine doit avoir limité les effets zootechniques et endocrinologiques.
Il importera, dans le futur, de développer des techniques permettant de mieux générer la
réponse immunitaire envers la leptine.