Poster (Scientific congresses and symposiums)
Risques d'introduction des alphavirus responsables des encéphalites virales équines américaines en Belgique
De la Grandière de Noronha Cotta, Maria Ana; Dal Pozzo, Fabiana; Francis, Frédéric et al.
2012XIVèmes Journées Francophones de Virologie
 

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Keywords :
Arbovirus; Encéphalites équines américaines; Risques d'introduction
Abstract :
[fr] Les virus transmis par des arthropodes hématophages (arbovirus) représentent une menace pour la santé animale et humaine en fonction de l’augmentation de l’émergence des arboviroses en dehors des territoires endémiques. Les arbovirus étudiés ici appartiennent au genre Alphavirus et à la famille des Togaviridae, et sont composés d’un génome à ARN simple brin de polarité positive et enveloppés. Ces virus sont des pathogènes exotiques des équidés et causent des maladies graves chez l’homme lors d’épidémies. Les arbovirus présentent une épidémiologie complexe car ils se retrouvent au centre de l’interaction avec 5 composants : le virus, le vecteur, le réservoir, les espèces animales sensibles et l’environnement. Les voies d’introduction possible en Belgique de ces virus ont été investiguées ici en fonction des caractéristiques étiologiques et épidémiologiques de chaque virus. L’encéphalite équine de l’Est (EEEV) a un cycle complexe principal incluant les oiseaux et des moustiques comme Culiseta melanura. Les souches nord-américaines et sud-américaines peuvent être différenciées antigéniquement et génétiquement et ont des différences importantes dans leur cycle de transmission et au niveau de leur virulence. Le cycle naturel de l’EEEV se réalise chaque année dans des zones marécageuses et la migration d’oiseaux virémiques serait une hypothèse à sa réintroduction printanière annuelle. Certaines années, le virus peut être amplifié pendant ce cycle oiseaux-moustiques et le virus devient disponible à d’autres espèces de vecteurs qui font le pont entre les oiseaux et les humains ou d’autres mammifères comme les chevaux. Grâce à cette observation, l’EEEV a pu être isolé de vecteur comme Ochlerotatus sollicitans, Coquillettidia perturbans ou encore Culex pipiens et Aedes vexans qui sont deux espèces bien présentes en Europe. Le risque d’importation de l’EEEV semble peu élevé, elle pourrait se faire par l’intermédiaire du transport volontaire ou involontaire, légal ou illégal d’espèces réservoirs d’oiseaux comme des passériformes (ex : moineau domestique ou des oiseaux d’eau (ex : Egretta thula), des rongeurs comme le rat des cotonniers, des vertébrés ectothermiques comme les amphibiens (ex : Rana catesbeiana) ou des reptiles (ex : Agkistrodon piscivorus), ou encore par le transport accidentel de vecteurs compétents. L’encéphalite équine de l’Ouest (WEEV) est retrouvée dans l’Ouest de l’Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Ce virus est un virus recombinant entre le Sindbis virus et l’EEEV. Le virus est inclus dans un cycle qui implique des passereaux et Culex tarsalis. Un deuxième cycle moins connu est rapporté et implique un lapin ou lièvre sauvage (Lepus europaeus) avec un moustique du genre Aedes. Comme pour l’EEEV, les humains et les chevaux ne développent pas une virémie suffisante pour infecter les moustiques et continuer le cycle. Le WEEV pourrait être introduit en Europe par différentes voies : les vecteurs arthropodes adultes infectés ou leurs œufs pour Aedes dorsalis, l’introduction d’oiseaux comme des passériformes ou des mammifères comme le lièvre sauvage virémiques. L’acquisition de la compétence d’un vecteur indigène local comme Culex pipiens ou Aedes dorsalis doit aussi être envisagée. Le groupe des virus de l’encéphalite équine vénézuélienne (VEEV) est sous-divisé en souches enzootiques et souches épizootiques qui utilisent le cheval comme hôte amplificateur. Les souches épizootiques sont opportunistes pour leur choix de vecteurs avec comme conséquence un large panel de vecteurs potentiels. L’introduction et l’établissement de ce virus en Belgique est possible via des moustiques infectés, des rongeurs comme le rat des cotonniers ou des oiseaux d’eau infectés, des chevaux et des hommes infectés qui sont des hôtes amplificateurs pour les souches épizootiques. En conclusion, il convient de faire la distinction entre l’introduction et l’établissement d’une infection de ces virus en Belgique. L’introduction peut se faire par l’intermédiaire de vecteurs insectes ou d’hôtes oiseaux ou mammifères comme les rongeurs ou encore le cheval et l’homme dans le cas du VEEV épizootique. Le maintien de l’infection nécessite la présence de vecteurs indigènes avec une compétence vectorielle ou de vecteurs compétents invasifs pour ces virus ainsi que la présence d’hôtes mammifères ou oiseaux phylogénétiquement apparentés à des espèces réservoirs dans les régions américaines où ces virus sont endémiques.
Disciplines :
Veterinary medicine & animal health
Author, co-author :
De la Grandière de Noronha Cotta, Maria Ana ;  Université de Liège - ULiège > Département des maladies infectieuses et parasitaires > Virologie vétérinaire et maladies virales animales
Dal Pozzo, Fabiana ;  Université de Liège - ULiège > Département des maladies infectieuses et parasitaires > Epidémiologie et analyse des risques appl. aux sc. vétér.
Francis, Frédéric  ;  Université de Liège - ULiège > Sciences agronomiques > Entomologie fonctionnelle et évolutive
Caij, Ann Brigitte;  Centre d'Etudes et de Recherches Vétérinaires Agronomiques = Centrum voor Onderzoek in Diergeneeskunde en Agrochemie - CERVA=CODA > Virologie > Enzorem
Thiry, Etienne ;  Université de Liège - ULiège > Département des maladies infectieuses et parasitaires > Virologie vétérinaire et maladies virales animales
Language :
French
Title :
Risques d'introduction des alphavirus responsables des encéphalites virales équines américaines en Belgique
Publication date :
March 2012
Event name :
XIVèmes Journées Francophones de Virologie
Event place :
Paris, France
Event date :
du 29 mars 2013 au 30 mars 2013
Audience :
International
Name of the research project :
INDEVIREQ 1.0
Funders :
SPF Santé - Service Public Fédéral Santé publique. Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement [BE]
Available on ORBi :
since 07 October 2013

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