No document available.
Abstract :
[fr] Lorsque l’incertitude se décline dans les parcours de vie, elle se traduit souvent par un sentiment diffus de mal-être. Or, l’incertitude quant à l’avenir toucherait plus durement encore les personnes qu’on qualifie aujourd’hui de «vulnérables» (Soulet, 2005) : ces femmes et ces hommes qui, à un moment donné, font appel à un Centre Public d’Action Sociale pour obtenir un revenu d’intégration sociale ; celles et ceux qui suivent inlassablement des formations dans l’espoir d’accéder un jour à l’emploi. En Belgique francophone, il existe une série de dispositifs qui touchent directement à cette question du sens ; abordant de manière inédite une «question sociale» ainsi reformulée. Parmi ces dispositifs «innovants», notre analyse s’attachera aux ateliers-théâtre (animés par des comédiens-animateurs issus de compagnies de théâtre-action). Partant de ce terrain d’investigation spécifique, nous interrogerons la façon dont s’opère la mise au travail du sujet sur lui-même (Vrancken, Macquet, 2006). Trois questions retiendront notre attention : tout d’abord, l’outil théâtral s’offre-t-il comme une modalité «alternative» de travail social ? Ensuite, en quoi est-il (ou non) à même de se faire «support» (Martuccelli, 2002) face à cette question du sens et de l’incertain ? Et finalement, un tel dispositif ne se présente-t-il pas comme une voie féconde pour une meilleure connaissance des «politiques de la subjectivité» ; elles-mêmes largement incertaines et difficiles à cerner ?