Abstract :
[fr] La présente communication a pour objectif d’étudier le rôle de la dynastie belge dans le développement scientifique en Belgique sous le règne d’Albert Ier. Sont ici concernés le Roi, mais aussi la reine Elisabeth et leurs enfants, au premier rang desquels figure le prince Léopold, ainsi que l’entourage du souverain, à savoir la Maison du Roi (Grand Maréchal, Liste civile, Cabinet, Maison militaire) et les personnalités proches (issues des milieux académiques, industriels et politiques notamment).
La première partie de l’exposé concernera la personne du roi. Si la Constitution belge limite son action, celui-ci exerce une « magistrature d’influence » qui se marque par le colloque singulier, les relations ou le patronage, notamment en matière de science. Il s’agira ici de déconstruire et d’analyser les origines du mythe du « roi-savant ». L’étude portera ensuite sur la reconstitution des milieux, des cultures, des climats intellectuels dans l’entourage d’Albert et Elisabeth ; par corollaire les projets initiés ou soutenus à la cour. Plusieurs pistes de réflexion seront dès lors abordées: conception par les personnes précitées du rôle de la science dans la société ; influence de celles-ci dans le développement de la science (institutions, initiatives, projets) ; rapports entre la dynastie et les institutions scientifiques ; étude des relations entre la dynastie et le Congo dans le domaine de la science. L’objectif sera de voir dans quelle mesure les réseaux constitués ont pu constituer les prémisses d’une « politique scientifique ».
Cette communication, basée en grande partie sur les archives conservées au Palais royal de Bruxelles, s’intègre dans le cadre, plus large, d’une thèse de doctorat entamée à l’Université de Liège en octobre 2011, laquelle est consacrée aux relations science-dynastie depuis Albert Ier jusqu’au début du règne de Baudouin et la « Commission nationale des sciences » de 1959.