Abstract :
[fr] Face à la hausse rapide de la consommation mondiale de viande de volaille et afin de s’inscrire dans la perspective d’un développement durable, l’aviculture a connu et connaîtra encore de profondes mutations. L’expansion rapide de l’élevage intensif de souches hybrides, génétiquement uniformes, se réalise au détriment des races locales de poules. Ces dernières constituent pourtant un outil central du développement socio-économique rural dans diverses régions du monde. Le but de cette étude est d’étudier les performances de croissance du Poulet Kabyle en production intensive. L’expérimentation s’est déroulée dans la Région de Basse Kabylie et a consisté en deux essais consécutifs de mars à juin 2010 (n=150 poussins) et d’août à novembre 2010 (n=155 poussins). À l’éclosion, le poids moyen des poussins de la première répétition (mâles : 41,29 g, femelles : 36,26 g) n’était pas significativement différent (p>0,05) de celui de la deuxième répétition (mâles : 37,30 g, femelles : 31,94 g). A la fin de l’expérimentation, les poulets de la première répétition présentaient un poids significativement (p<0,05) supérieur à ceux de la deuxième répétition (mâles : 1978,93 g, femelles : 1448,57 g vs. mâles : 1803,30 g, femelles : 1234,48 g). L'étude des différents paramètres de la courbe de croissance (modèle de Gompertz) a révélé des valeurs différentes selon le sexe et la répétition. Aucune différence significative (p>0,05) n’a été observée entre les mortalités, les poids moyens à l’abattage, les rendements, les pH des muscles, des animaux des deux répétitions. Le poids moyen à l’abattage des mâles et leur rendement a été significativement (p<0,05) supérieur à celui des femelles. Les pH des muscles se stabilisent à une valeur appelée pH ultime variant de 5,68 à 5,81.