Former les enseignants du supérieur: comment déclencher des changements dans leurs propres classes?

Depuis 2001, l'Université de Liège organise un Master Complémentaire pour les enseignants du supérieur qui souhaitent améliorer leur pratique. Ce programme (« Formasup ») est axé sur le développement de trois compétences, présentées aux candidats sous forme d'un référentiel. Un ensemble de ressources aident à ce développement de compétences et précisent ce qui est attendu de chaque candidat. Le référentiel de compétences est notamment inspiré du courant de « Scholarship of Teaching and Learning » (SoTL). Ainsi, les enseignants inscrits au programme doivent se documenter, réfléchir à leur pratique pour l'améliorer, la réguler sur base de données objectives et subjectives récoltées auprès de leurs propres étudiants et communiquer leurs avancées pour permettre aux collègues de profiter de ces avancées.
Mais les enseignants inscrits au programme modifient-ils vraiment leur pratique ? Comment intervient ce changement ? Comment est-il perçu par les apprenants ? Et avec quel impact sur les stratégies d'apprentissage de ces apprenants et sur leur performance ? Dans cet article seront mentionnés les travaux de plusieurs enseignants. Les illustrations seront organisées autour des variables composant le « climat de maîtrise » au sein d'une classe (Ames, 1992). Rassembler des données pour observer sa pratique permet de se questionner sur ses choix en tant qu'enseignant et sur la façon dont on pourrait maximiser l'impact de tel ou tel moment d'apprentissage pour ses étudiants.